Le Puy d'Issolud, situé dans le département du Lot, est connu depuis longtemps comme un des emplacements présumés d'Uxellodunum. Des troupes gauloises, comprenant des rescapés d'Alésia, assiégées par les légions de César, livrèrent dans cette place forte ce qui semble être la dernière bataille pour l'indépendance de la Gaule. Le plateau du Puy d'Issolud et ses environs renferment un nombre important de vestiges allant de la préhistoire jusqu'au moyen-âge. Le plateau proprement dit du Puy d’Issolud, d’une superficie d’environ 80 ha, situé sur la commune de Vayrac (les versants ouest et sud-ouest sont dans l’emprise de la commune de Saint-Denis-lès-Martel) culmine au nord-est à 311 m, au lieu-dit “ Lous Templés ”. C'est une butte témoin, séparée du Causse de Martel par la vallée de la Tourmente et du Causse de Gramat par celle de la Dordogne. C'est une butte témoin, séparée du Causse de Martel par la vallée de la Tourmente et du Causse de Gramat par celle de la Dordogne. Le plateau proprement dit du Puy d’Issolud, d’une superficie d’environ 80 ha, situé sur la commune de Vayrac (les versants ouest et sud-ouest sont dans l’emprise de la commune de Saint-Denis-lès-Martel) culmine au nord-est à 311 m, au lieu-dit “ Lous Templés ”. |
Par des pentes irrégulières, il s’abaisse vers le sud-est jusqu’à l’altitude de 250 m et vers l'ouest, au-dessus de la fontaine de Loulié, à 210 m. De hautes falaises calcaires, à pic, le bordent au nord-ouest et au sud. Partout ailleurs, les pentes, coupées de ressauts rocheux, restent abruptes ou accentuées. Au nord, un col relie le Puy d’Issolud au Pech-de-Mont (261 m). De part et d’autre du col, le terrain s’abaisse doucement, vers la Tourmente (114 m) et vers Vayrac.Au nord-ouest et à l’ouest du plateau du Puy d’Issolud, la Tourmente traverse la plaine de Viane (ou de la Hierle) (115 m) qui se prolonge jusqu’aux Quatre-Routes. Cette zone correspond à un ancien marais, aujourd’hui couvert de prairies. Malgré des drainages réguliers en face de Saint-Michel-de-Bannières, cette plaine est périodiquement recouverte d’eau. De même, au sud du Puy d’Issolud, la vallée de la Sourdoire est fréquemment inondée jusqu’à Bétaille. Avant la construction du chemin de fer entre la Tourmente et le coude que fait la Sourdoire, il existait également une zone inondable et marécageuse qui interdisait toute construction. Lorsque les eaux de la Dordogne sont hautes, celles de la Tourmente et de la Sourdoire ne peuvent s'écouler en raison du refoulement que ce niveau entraîne. Des débordements affectent donc cette ancienne zone marécageuse. |
Occupation du site
Le plateau du Puy-d'Issolud a été habité dès le Paléolithique moyen. Il n’est devenu un site important que du Bronze final à la fin du premier Age du Fer. À la Tène III, il était entouré d'un énorme rempart continu, fait d'un parement de pierres sèches, recouvrant et soutenant des levées de terre. Au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les Gallo-Romains y étaient installés. À la fin de la période mérovingienne, les murailles ont été restaurées, un repaire ou castel a dû être édifié à l'emplacement d'un bâtiment gallo-romain, détruit sans doute lors des invasions barbares. À la fontaine de Loulié, les fouilles successives avaient d’abord pour seul but de mettre au jour les galeries de détournement de la source. Aucune stratigraphie n'a été relevée, et les seules observations de l'époque ont été faites par Jean-Baptiste Cessac, puis par Armand Viré. Plusieurs milliers de mètres cubes ont été déplacés sans constatations scientifiques, à la pelle et à la pioche. Il a été mis au jour des traces d’habitats du Bronze final et du premier Age du Fer. Ensuite à la Tène III, dans la seconde moitié du IIe siècle et au Ier siècle avant J.-C., un habitat gaulois qui d'après Armand Viré était entouré d'une enceinte avec muraille et fossé est attesté par des habitations dont les bases étaient des entailles rectangulaires creusées dans le travertin. |